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Canard au Raifort

Canard au Raifort
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20 mars 2009

Sécant

Désolé, la fleur, c'est moi qui prends la main pour terminer, tu auras toujours ta place ailleurs.

Pour un peu de jus de citron, pas mal comme résultat. Tu as mieux tenu les scores que moi. 140 et des poussières à 11, d'après ce que tu m'as dit. Un nombre premier, sinon ça manquait d'élégance. Vu qu'il s'agit d'un qui perd gagne, il n'y a pas grand-chose à discuter.

On se lasse de tout, mon ange. Surtout de toi.

--- Allô ?...
--- Il manque quelque chose non ? Le point de bascule du levier ?
--- Facile, tu n'as qu'à chercher un peu. Finalement, le piège est toujours le même.
--- Au fait, un cadratin en Caps Lock, ça fait quoi ?
--- La clef du chiffre. Au plaisir de se rencontrer.

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15 mars 2009

Préparatifs

Sans doute l'un des derniers billets ici. Fausse monnaie, ou pièce d'or ? Quoiqu'il en soit, nous allons bientôt migrer, il est temps.

Un des pour voyeurs de brumes n'a plus de ticket, il voyage désormais en clandestin.

Quelque chose d'autre a commencé, vous le savez. Là, d'un lieu l'autre depuis le départ, vous viendrez encore nous voir, dites ?

Les bruits de vos vents nous ont beaucoup diverti. Vous fûtes, au total, nos espiègles petits protes.
Elle s'est pas fait priée, je t'assure. Ça te turlupine, nul doute, parfois, au milieu du gémissement des tissus et de ses serments spécieux. Moi non plus, pour tout te dire, enfin un peu. Prié. Juste ce qu'il faut.
Elle m'aura donné bien des plaisirs, dont celui de gémir d'abandon feint, par sa voix enlacée de tes bras grêles. Fille, je demeure.

Paix, mes agneaux, on me l'a dit, il faut...

Alain Bashung, La Nuit je mens

17 février 2009

Vitesse

Tu vas toujours plus vite, quand tu marches je peine à suivre. C'est comme si tu engouffrais le monde dans ta course, comme si, te glissant dans une dernière toile bleue, et ouvrant la bouche à perdre haleine, tu l'avalais d'un coup, d'un seul.

Des astres en cascade s'effondrent dans ton escarcelle, planètes ou étoiles, qu'importe. Ton rire rebondit jusqu'aux frontières d'un ailleurs, un instant instable à l'équilibre et tu flèches de nouveau, précipité de mille nuances.

Je crois que tu m'oublies. Mais non, lorsque je suis en peine, tu reviens, desserres les poings pour semer des escarbilles d'or.

T'es ainsi tissé. J'ai plus qu'à m'y accoutumer.
Et je t'avoue, ça va te faire sourire, j'ai pas tant de mal que ça à ployer la machine.

Cassius, Toop Toop

10 février 2009

RouLer

Tu files au volant d'une petite voiture, pas une Dinky Toys, jusqu'en haut, juste pour le plaisir de t'offrir un paysage rien qu'à toi. Arrête-toi, souris aux nuages paressant, crie à plein poumons ta soif de vivre un lendemain encore.

Un esprit chagrin, s'aidant de la musique, parlerait de pousser un rocher aux enfers. Quand bien même ? Qu'il dévale, tu l'auras toujours amené là-haut.

Et puis ce sera l'occasion de choisir un autre sommet, après avoir boulé tout en-bas du premier, à la façon d'un cylindre, comme cela amuse les enfants, ou en jouant au cerceau. L''ivresse passée, nulle tristesse, juste des projets plein la tête et d'autres paysages à conquérir.

J'ai failli t'asseoir sur le toit du monde. Mais il reste quelques randonnées à faire avant d'en arriver là.
Donc, le choix s'impose et offre l'avantage de ne pas trop trancher avec celui de la fleur qui m'a précédé.

AC/DC, It's a long Way to the Top (if you wanna Rock' n Roll)

2 février 2009

Âpre

Je suis tombée sur Manu Katché et Marcus Miller qui jouaient de la musique dans la boîte à images et qui présentaient des artistes. Le premier, excellent, on comprend tout de suite pourquoi les boîtes à taptap ça ennuie, quant au second, à 22 piges il jouait avec Miles.

On pourrait se mettre un extrait de Tutu, ou Siesta. Mais il y avait cette fille, avec une ancre de marin tatouée sur le bras, ayant roulé sa bosse dans des bars, et qui qui a joué un bon vieux titre punk, brutal, rageur, ravageur, à la Pixies. Ça fait tellement du bien par ces temps de compassion présidentielle bisounourssasse où on te vend de la victime, du bien pensant propret pour te rogner tes libertés en te parlant de ta sécurité citoyenne.

Sid Vicious a eu des enfants, même si no future, finalement, punk's not dead !

Nous "sommes convenus" partout où j'en ai envie, et je dis ce qui me plaît.
Donc ici.
Gode blesse You
.

Pascale Picard, Annoying

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20 janvier 2009

Fiduciaire

L'amphi est plein. En-haut, comme toujours. Littérature et fiduciaire. Du Valéry, j'hésite. Ce sera le second, l'ekphrasis du Bouclier d'Achille ne peut nuire à un paranoïaque ayant choisi la schizophrénie comme moyen de défense. Nos psychoses nous enrichissent.

1971 Nixon abandonne la parité dollar/or. Oubliez les promenades dans les bois. Financer la guerre, bon et franc comme du Malthus. Et pourquoi pas l'éducation ou la recherche sans applications ? Questions de demeuré, faisons des satellites pour faire la guerre.

Banquier, je demande des équations de plus en plus complexes pour me protéger du risque, je veux la dérivée avec pour variable le temps - "fiduciaire" : "fides", la foi, rien que pour toi et dans un soupir d'extase - j'achète et je vends des produits dérivés. Le cynique vous donnerait l'empire et sa monnaie en guise d'hallali, mais j'ai la foi, c'est ainsi.

--- Cancaner ou aboyer.
--- Et les cyniques ?
--- Les faux ?
--- Ceux-là ou d'autres.
--- L'intro de Lord of War ou la séquence de Forest...
--- Rien de plus ?
--- Pas mieux :D

Buffalo Springfield, For what It's worth

17 janvier 2009

Temps

Je ne l'ai pas. Je ne le prends pas comme je dirais.

Tu aurais pu au moins souhaiter une heureuse nouvelle année. Une idée qui aurait été appréciée. La journée déjà bien entamée s'annonce plutôt mélancolique. Une journée de grand canal du Nord, une journée vague. Avec comme une envie de "jeter un sort à tout ce qui change".

Ça ira mieux demain, j'irai courir.

Il n'y en a pas tant qui ont été postées, pourtant, je l'ai toujours apprécié. On peut toujours moquer le pathétique un peu trop appuyé, il s'y trouve de la générosité.

Brel, L'Éclusier

17 janvier 2009

Drapeau

... noir. En avant.

On t'entend plus. Pourtant c'est comme ça qu'tu causerais, non ? T'as rien dans l'sac ou quoi ? T'ain c'est pas dur pourtant de s'faire entendre. Mais tu pianotes, mec, tu pianotes, dans ton coin, et t'oublies entre temps la bonne nappe d'orgue Hammond.

Fastoche de s'rappeler pourtant, d'"oublier" que tu dirais. Parfois, du haut de toute ta "morgue" qui condescend tu f'rais bien d'descendre.

Chez toi, bien dans ton territoire. Ton aboiement d'chien, je l'connais. "L'conno" non ? c'est ça qu'tu dirais en rigolant sur "Joe le grand goumi". J'oublie pas c'que tu m'as dit, rien : toujours fausser d'un  poil. Apprendre : juste à côté mais pas loin, c'est beau comme de la stat'. T'es loin, si loin...

The Beatles, With a little Help from my Friends
Joe Cocker

29 décembre 2008

Guerredon

Le conflit nous sied bien.

Je me doute que tu apprécieras, tempérament de romantique, tu ne te lasses pas des questions réponses dans les différents registres, des retours de thèmes à peine modifiés, ou transposés, de la superposition progressive des fioritures, des fleuves circulant souterrainement sans vraiment de caprices, ni des antithèses outrées.

À ton oriflamme de néant, je laisserais volontiers, pour toute réponse, flotter un carré de soie ou s'envoler une austère composition toute de point et de contre-point au-dessus de ta nature tempétueuse. Mais si tu as la clef et si tu donnes, force gracieuse est faite de retourner la politesse.

Puisque Kempff est tombé dans ton escarcelle et qu'Horreur-vite n'est pas très convaincant dans ce mouvement - Dieu ! ce n'est plus l'énergie de la conviction, c'est une course à l'abîme - je choisis Alfred et je nous épargne le début. Quoiqu'on y entende un vrai 4 pour 3 et non l'agaçante syncope ternaire qu'on y rencontre parfois ;)

Beethoven, Sonate Op. 27
Alfred Brundel

24 décembre 2008

Cadeau

Tu es passé. Je commence à me sentir bien chez toi.

C'est Noël, peut-être que tu riras un peu, moqueur, mais j'aime bien ne pas faire des choses trop compliquées dans lesquelles on se perd. Dès fois, je ne comprends rien quand tu vas d'association en association. En farfouillant sous le sapin, j'ai dégoté ça pour toi. Normalement ça devrait te plaire. De toute façon, même quand tu es ironique, tu l'es toujours gentiment dans le fond.

Je t'embrasse, le nez un peu froid de m'être promenée en forêt, en m'amusant de le poser sur ta joue mal rasée.

Tu seras content, je te connais. En plus j'entre dans une nouvelle catégorie !

R. Schumann, Der Vogel als Prophet
Wilhelm Kempff

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