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Canard au Raifort
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15 février 2008

Soufi

Ça fait un bout de temps que je repousse ce post car je me dis à chaque fois que je risque surtout d'éloigner les éventuels visiteurs du genre musical que je tiens pourtant à présenter, le qawwalî.

Ce courant musical se rapproche de la tradition musicale indienne venue du nord. On en reconnaît les développements relativement lents des différents thèmes, quoique certaines pièces n'excèdent pas quelques minutes ; le jeu des percussions ; le bourdon harmonique sur lequel viennent s'épanouir les différentes variations. La présence de l'harmonium forme une des caractéristiques des qawwalîs par rapport à ce qui se pratique dans les ragâs de tradition hindoue dans lesquels la pédale est tenue uniquement par des cordes. Néanmoins, nul doute, les qawwalîs et les ragâs se ressemblent bien.

Il n'est pas aisé pour une oreille telle que la nôtre de s'habituer et surtout d'apprécier ces formes. Nous avons trop l'habitude de multiplier les thèmes et de condenser la musique dans de petits formats. Si vous cherchez des clefs, pour aller au-delà de l'apparente monotonie, tentez de vous concentrer un peu sur les varations rythmiques, qui peuvent indiquer des transitions, comme c'était le cas dans la chanson d'Oum Kalsoum. Surtout, comme souvent, prenez le temps d'écouter, même si votre premier mouvement consiste à n'entendre qu'un conglomérat informe de sons, de revenir quelques fois pour discerner le plan général.

Comme quoi on ne rencontre pas dans l'Islam, même en Afghanistan ou au Pakistan, que des barbus prônant la lapidation, interdisant la musique et les échecs et dynamitant les statues. Cet homme apaise. Visage de tendresse. Dommage qu'on entende plus souvent parler de Tariq Ramadan que d'Abelwahab Meddeb.

Ustad Mohammad Hussein Sarahang, Ô Yaar

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