Orient
Bientôt dix ans.
Un nargileh en provenance du Liban et l'odeur sucrée du tabac à la pomme me reviennent.
Les soirs d'oubli au Kremlin, l'eau de vie polonaise, les courses vagabondes, les parties de dés durant lesquelles nous nous partagions les richesses du monde. De quoi discutions-nous ?
Les musiques sont toujours là. Oum Kalsoum, dont nous allions chercher les CD's dans une échoppe populaire, à côté des supermarchés asiatiques. Le propriétaire aimait Fairouz. Sa femme travaillait avec lui. Couple de petits vieux sympathiques. Le dimanche, sur le marché, une fois le vélo attaché, on jetait une pièce de dix francs dans un drapeau de nationalité inconnue afin d'aider à l'aménagement de la mosquée, puis de la monnaie destinée aux palestiniens dans un tronc chez le pâtissier.
En définitive, le meilleur filet américain que j'ai goûté était halâl.
Oum Kalsoum, Concert 1968, Koweït